A toi, qui était la Joie.
Celle qui a égayé mes dimanches,nos hanoukkas, nos après-midis…
À ton sourire désarmant, ta personnalité authentique.
Tu nous manques, tu dois beaucoup manquer à tes enfants.
Je revois cette photo, j’avais à peine deux ans.
Tous regardent l’objectif, sauf toi qui me regarde. Le regard d’une jeune femme douce et attentive aux enfants.
Tu me disais adorer la littérature lorsque tu étais plus jeune.
Toi qui a grandi à Toulon aux côtés de ta sœur, puis montée à Paris pour vivre une vie pleinement ancrée à tes valeurs.
Tu avais tant d’amour pour tes enfants, ton mari.Toujours avec pudeur.
Je ne t’ai jamais entendu parler mal de quelqu’un et quand les autres le faisaient tu les interrompez avec habileté.
Nous ne pensions jamais que tu partirais un jour : puisque tu étais la joie, la vie incarnée.
Je ne t’ai jamais vu triste, ni pleurer.
Tu avais une peau “parfaite” de jeune fille, des joues roses naturelles. Un simple rouge à lèvres te suffisait.
Les années n’avaient pas d’emprise sur toi.
Tu adorais porter des robes à fleurs et des escarpins à bout pointus, particulièrement ces bleus turquoises vernies que tu mettais le samedi matin pour te rendre à la synagogue.
Tu étais fidèle à ta communauté, à ta vocation d’enseignante.
Je sens encore l’odeur de tes hallots fraîches du vendredi.
Le souvenir de ces quelques mois où vous nous avez accueilli de façon si naturelle pour nous protéger des conflits familiaux resteront gravés dans ma mémoire.
Je me souviens des chants spirituels que tu entonnais pour entraîner les autres, et briser les barrières entre les gens issus de milieux différents.
Pourquoi la vie est si injuste ?
Et votre duplex du 19ème arrondissement qui devenait extensible comme par magie tant il y’avait d’invités…
Aujourd’hui quelques années après ta disparition, dans la brume parisienne, je t’aperçois,ma tati Simha,
Assise sur ton canapé en cuir, prête à lire et à raconter de belles histoires: en Paix
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